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Une année marquée par une inconnue oubliée: l’inflation

Quelles surprises nous réserve 2018?

Une année marquée par une inconnue oubliée: l’inflation

Pour les marchés, l’année 2018 pourrait être un peu moins parfaite que ne l’était 2017. Sur le plan économique, en revanche, les signaux restent positifs. Bon nombre des risques encore présents il y a un an ont disparu. La croissance mondiale devrait continuer de progresser aux environs de 3,5% et les politiques monétaires se diriger très graduellement vers la normalisation. Les principales économies de la planète devraient poursuivre leur marche en avant synchronisée pendant la première partie de l’année au moins, tout en vivant des moments différents de leur cycle. La zone euro traverse une période de rattrapage après avoir essuyé deux récessions en moins de dix ans. Elle devrait à nouveau enregistrer un taux de croissance supérieur à 2%. L’amélioration du marché de l’emploi devrait permettre de solidifier la demande intérieure. Un élément essentiel, alors que l’économie européenne est moins avancée dans le cycle économique que ses partenaires commerciaux.

L’économie américaine entame, elle, sa neuvième année de progression. Certes bien engagé, le cycle n’est pourtant pas encore terminé. La croissance devrait, comme en 2017, avoisiner 2% en 2018. Les indicateurs avancés restent élevés, à l’instar de la confiance des ménages au plus haut depuis quinze ans. Mais le taux de croissance des bénéfices des entreprises a déjà atteint son sommet – il était de 13,5% en 2017. Le rythme de progression des salaires sera déterminant cette année. Car la grande inconnue de 2018 aux États-Unis se nomme inflation.

Plusieurs scénarios sont envisageables, plus ou moins probables, et pourraient influencer les marchés financiers d’ici neuf à douze mois.

Scénario 1: perfection dommageable

Le scénario d’une poursuite du «juste comme il faut», soit la conjonction d’une croissance synchronisée dans laquelle les évolutions technologiques, l’endettement, la démographie et autres facteurs déflationnistes freinent l’évolution les prix, n’est idéal qu’en apparence. La persistance des taux bas et des politiques monétaires accommodantes sont à même de favoriser la constitution de bulles dans l’immobilier ou les actions notamment. Soit autant de menaces pour la stabilité économique et la performance des portefeuilles en 2019. Probabilité: faible.

Scénario 2: retour rapide de l’inflation

La bonne santé économique et une amélioration significative du marché de l’emploi poussent les salaires et autres coûts de production à la hausse. Les banques centrales resserrent plus rapidement qu’attendu le crédit étouffant une reprise qui n’a jamais atteint la vigueur des cycles passés, pénalisant les performances boursières. Probabilité: assez faible.

Scénario 3: continuité moins parfaite

La croissance se poursuit avec une inflation légèrement à la hausse. Les banques centrales reviennent peu à peu à une politique monétaire plus traditionnelle et relèvent graduellement leurs taux. Comme les blocs économiques vivent des moments différents de leur cycle économique, des tensions apparaissent. Elles peuvent alors se reporter dans un premier temps sur le marché des changes et entraîner une plus grande volatilité des principales devises. Les bourses profitent encore de la situation, mais leur progression est moindre. Probabilité: forte.

Quelques nuances

En 2018, les investisseurs vont décortiquer les statistiques et autres nouvelles pour en saisir toutes les nuances et tenter de comprendre comment se terminera le cycle économique. Car l’alignement ne sera plus aussi parfait sur les marchés. 2018 devrait ainsi marquer le retour d’un peu de volatilité. Elle n’empêchera pas un bilan annuel positif, elle qui a atteint en 2017 ses plus bas niveaux depuis 50 ans sur le marché des actions et depuis 30 ans sur le marché obligataire. 

L’inflation de base devrait atteindre les objectifs fixés par la Réserve fédérale, soit environ 2%. Mais les entreprises parviendront-elles à reporter sur leurs prix finaux la hausse des salaires et ainsi préserver leurs marges? Les marchés seront très attentifs aux détails des indicateurs économiques en 2018.

 

 

 

 

La croissance européenne a surpris en 2017 en dépassant 2% et devrait atteindre encore 2,1% en 2018, notamment portée par la bonne tenue de l’économie mondiale. Les différents acteurs économiques se montrent très optimistes. Parmi les sources de satisfaction: l’amélioration continue du marché de l’emploi. 

 

 

 

 

 

La croissance des pays émergents devrait rester solide à environ 5% en 2018. Le climat des affaires est serein dans les principales économies. Les grandes inconnues demeurent l’ampleur d’un éventuel ralentissement chinois – qui n’a pas été observé en 2017 – et une accentuation des politiques protectionnistes.

La croissance des pays émergents devrait rester solide à environ 5% en 2018. Le climat des affaires est serein dans les principales économies. Les grandes inconnues demeurent l’ampleur d’un éventuel ralentissement chinois – qui n’a pas été observé en 2017 – et une accentuation des politiques protectionnistes.

 

 

 

 

 

 

L’économie suisse bénéficie également un peu de la croissance mondiale. Alors que son PIB devrait croître de moins de 1% en 2017, il devrait se rapprocher de 2% en 2018, porté par les exportations. Il lui manque encore le soutien solide de la consommation des ménages touchés par la pression sur les salaires.